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Sylvain Lamourette
Directeur des relations internationales, Université de Rouen
- Pourriez-vous nous présenter brièvement cette action ?
Elle consiste à former des enseignants égyptiens en didactique du français langue étrangère (FLE). C'est une action de formation continue financée par le Ministère de l'éducation égyptien et organisée par l'Ambassade d'Égypte à Paris. Nous accueillons deux groupes par an pour une durée de trois mois chacun. La première session de formation a été un succès et laisse déjà présager de la continuité de cette collaboration.
- Quelles sont les répercussions pour l'Université ?
Comme beaucoup d'actions à l'international, elle améliore la visibilité de l'Université de Rouen-Normandie, en Égypte bien sûr, mais aussi au-delà, par la valorisation de l'expertise en FLE de notre établissement. Cela nous permet aussi de travailler conjointement avec différents partenaires, dont le rectorat qui enrichit cette action en offrant des périodes d'observation dans des établissements secondaires qui sont très appréciées par les stagiaires égyptiens.
Mathilde Lesage
proviseure-adjointe du lycée professionnel Gustave Flaubert, Rouen
- Pourquoi avez-vous accepté d’accueillir des enseignants égyptiens dans votre établissement ?
C’était une occasion pour eux de voir comment fonctionne notre système et de rencontrer nos élèves. Par ailleurs, c’est toujours enrichissant de rencontrer des étrangers, de se confronter à d’autres pratiques. Je remercie mes enseignants qui leur proposent un programme très complet pendant cette semaine.
Nicolas Beck et Émilie Colin
enseignants au lycée professionnel Gustave Flaubert
- Comment vivez-vous cette semaine ?
Très fatigués, mais avec le sourire ! Nous avons beaucoup échangé sur nos pratiques respectives, nous avons découvert le système scolaire égyptien que nous ne connaissions pas du tout. Nos différences, mais aussi nos ressemblances, ont vraiment alimenté notre réflexion. Cela a également été très intéressant au niveau de nos élèves qui avaient de très nombreuses questions à leur poser. Ces rencontres nous poussent à réfléchir sur nos pratiques, et à éventuellement remettre en question ce qui nous semblait évident.
- Envisagez-vous une suite à cette semaine ?
Absolument, nous allons garder des contacts. Pour le moment, nous n’y avons pas réfléchi, car nous sommes dans l’organisation de leur semaine ici, mais nous souhaiterions vivement travailler ensemble sous une forme ou une autre : eTwinning, correspondances en français ou arabe … Aller à notre tour à leur rencontre serait également très formateur !
Elsayed Radwan, Mohamed Kassem et Mohamed Mohamed
enseignants égyptiens
- Pourquoi avez-vous postulé à ce programme ?
La France est un rêve pour tous les Égyptiens. Et pendant cette semaine, nous avons pu voir le vrai visage de la France. Nous voulions parler avec des Français, voir comment fonctionne un établissement scolaire, assister à des cours. À ce niveau, nous sommes comblés et nous trouvons que la semaine passe trop vite. Nous apprenons beaucoup des échanges avec les élèves et les professeurs. Vos méthodes sont très différentes des nôtres. Ici, les élèves participent beaucoup plus au déroulement du cours. C’est très intéressant pour nous de voir d’autres façons d’enseigner.
Le mot de la fin d’Olivier Launay
DAREIC du rectorat de Rouen
La DAREIC ne peut que se réjouir de cette initiative. De tels projets enrichissent grandement les pratiques pédagogiques des enseignants. Plus largement, les mobilités entrantes contribuent à l’ouverture à l’international de nos établissements. Nous espérons que les liens établis durant cette semaine trouveront un prolongement dans le cadre de relations privilégiées et pérennes entre les structures scolaires françaises et égyptiennes.
Mise à jour : décembre 2020