Parmi les participants, une pluralité d’acteurs qui prouvent que chacun et chacune a un rôle à jouer dans la lutte contre les violences : des dirigeants, des entraineurs, des éducateurs, des élus ou agents de collectivités locales, des pratiquants, des étudiants (Staps), des associations oeuvrant dans le domaine des violences et des agents de l’Etat en charge des politiques sportives.
Etaient représentés les ligues de Normandie (voile, tennis, sport universitaire, football, handball, ski nautique, natation,…), les comités départementaux (canoë kayak et sports de pagaie, golf de Seine-Maritime, Ulm, handisport, cyclisme, basket,…), les CDOS, les collectivités (Ville de Rouen, Deauville ville de Mont-Saint-Aignan, ifs, Bolbec, Grand Quevilly, Le Trait,…), des clubs sportifs (tennis club de Gisors, Just kiff dancing, danse sur glace au Havre, ASL du Chemin vert à Caen, Verson haltérophilie, CNAR club d’Aviron, Rouen baseball, tennis de table raquette neufchateloise, Shotokan karaté club d’Elbeuf,…) les services départementaux à la jeunesse, à l’engagement et aux sports, des associations (Les Papillons, femmes solidaires LH, l’Etape, Colosse aux pieds d’argile, Femmes solidaires, ASRUC,…) et l’Agence pour l’éducation par le sport.
Madame la rectrice de la région académique a ouvert la journée, suivi de Damien Féménias, directeur de l’UFR Staps et de Nicolas Marais, Président du CROS.
Adrien Moncomble, nouveau délégué régional académique JES, est intervenu pour rappeler l’engagement déterminé de la DRAJES à décliner les priorités et les actions fixées par Mme la rectrice de la région académique Normandie dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport.
Les participants se sont ensuite répartis dans cinq ateliers afin d’échanger sur plusieurs thématiques liées à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport et de les outiller : comment déployer un plan d’actions sur la thématique des violences dans leur structure, comment rédiger un règlement intérieur prenant en compte les questions de violence, comment déployer des actions de reconstruction pour les victimes de violence en utilisant l’outil sportif, comment signaler des faits et accompagner des victimes. Quant au dernier atelier à base de théâtre forum, il avait pour objectif d’aider les participants à agir face à des comportements déviants.
En fin de journée, c’est au cinéma Ariel que les participants se sont rendus pour visionner le film « Slalom » suivi d’un débat en présence de Gérard BAGLIN, coach de dirigeants et d’entraîneurs, préparateur mental, fondateur de PEOPS (Pôle d’expertise en Optimisation de la Performance Sportive), Laurent BONVALLET, chargé de mission Ethique du sport, Prévention des violences et Déploiement territorial, Bureau Ethique sportive et protection des publics (DS3A), Direction des sports, Ministère chargé des Sports et Sabine SALMON, directrice de l’association Fight for dignity.
Synopsis :
Lyz, 15 ans, vient d’intégrer une prestigieuse section ski-études du lycée de Bourg-Saint-Maurice. Fred, ex-champion et désormais entraîneur, décide de tout miser sur sa nouvelle recrue. Galvanisée par son soutien, Lyz s’investit à corps perdu, physiquement et émotionnellement. Elle enchaîne les succès mais bascule rapidement sous l’emprise absolue de Fred....
Cette journée s’inscrit dans le cadre de la politique régionale concertée est menée en Normandie par la DRAJES, en appui des SDJES et en collaboration avec le Comité régional olympique et sportif (CROS), les Comités départementaux olympiques et sportifs (CDOS) en déclinaison d’une volonté ministérielle forte.
Le ministère chargé des sports a engagé une politique volontariste de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport. Présentée lors de la première convention sur la prévention des violences sexuelles le 21 février 2020, cette politique encourage la libération de la parole et de nombreux cas sont mis au jour dans les associations sportives.
Déployée depuis deux ans, l’objectif est d’accompagner, former et informer les dirigeants et éducateurs sportifs, mais aussi les pratiquants afin de prévenir les situations de violences et de connaître les modalités de signalements de faits en cas d’agression.
De nombreuses actions ont ainsi été entreprises depuis 2 ans, notamment des actions de formation et de sensibilisation :
- colloque du 4 décembre 2020 « Prévenir et agir contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport » ;
- mois de la prévention en janvier 2021 avec des ateliers hebdomadaires (150 personnes formées) ;
- formation des cadres (CROS, CDOS, Etat : 15 personnes) avec Colosse aux Pieds d’Argile ;
- plan régional de sensibilisation fin 2021 et premier semestre 2022 avec interventions dans des associations sportives ou établissements scolaires : 16 interventions de LogIn Prévention, 6 de Colosse aux Pieds D’Argile, 2 du planning Familial du Calvados.
En parallèle de ces sessions de sensibilisation et de formation, des outils ont été réalisés pour accompagner les structures à mettre en œuvre des actions au sein de leurs associations : manifeste d’engagement contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport, réalisation d’une plateforme pour les signataires permettant de centraliser les outils, production d’un film animé pour le jeune public, affiches sur le signalement ou à destination des éducateurs sportifs…
Le CROS, la DRAJES, les 5 SDJES et les 5 CDOS ont travaillé conjointement à la rédaction d’un manifeste d’engagement contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport. Le 2 avril 2021, lors du temps 2 de la convention nationale, le CROS et les 5 CDOS ont signé ce manifeste, acte fort de mobilisation. Madame la rectrice de la région académique Normandie et monsieur le préfet de la région Normandie, invitent désormais l’ensemble des structures sportives à rejoindre ce mouvement et à concrétiser leur engagement en signant le document car si en un an 225 structures l’ont signé, il en reste 7275 qui ne se sont pas encore engagés.
Au niveau national, un travail est engagé sur le contrôle d’honorabilité des bénévoles, mis en place par le ministère en partenariat avec les fédérations, en complément du contrôle réalisé sur les cartes professionnelles des salariés (contrôle obligatoire) par les agents des SDJES. Depuis l'été dernier, l’attestation d'honorabilité est devenue obligatoire pour tout licencié d'un club âgé de plus de 16 ans.
Il est important de continuer le processus de libération de la parole des victimes et en parallèle d’outiller les associations sportives à recevoir cette parole pour orienter vers des professionnels. Lorsqu’on suspecte un cas de violence dans une structure ou lorsqu’on s’interroge sur des comportements, savoir identifier les interlocuteurs et la manière de les solliciter.
Mise à jour : mai 2022