Le GANIL, qu'est-ce que c'est ?

GANIL : Grand Accélérateur National d'Ions Lourds, dont la construction, à Caen en Normandie, a été décidée en 1975. Depuis, son démarrage en 1983, il n'a cessé d'avoir des modifications afin d'améliorer ses capacités. LISE 3 a notamment permis d'étudier 100 nouveaux isotopes, de mesurer la masse de l'Etain-100, découvrir le Nickel-48, observer la formation éphémère de l'hydrogène-7, l'isotope le plus riche en neutrons jamais observé en laboratoire, et d'autres découvertes qui font progresser la recherche permettant des retombées dans le domaine publique (militaire, médecine, communication, fabrication d'énergie toujours moins impactante sur l'environnement).

Organisé par Fanny Farget, directrice adjointe, Julien Piot, chercheur ainsi que Magalie Tencé responsable communication et Stéphanie Pupin assistante de direction du GANIL, en collaboration avec l'IN2P3 du CNRS, le stage se déroule sur 4 jours, juste avant la pré-rentrée des enseignants. Un soin particulier a été porté à l'accueil des enseignants, leur transport, leur hébergement puisque l'offre a été proposée à l'ensemble de la France.

En effet, il n'existe pas d'autre équivalent en France. La sélection des professeurs s'est faite sur lettre de motivation et curriculum vitae. Porté auprès des enseignants par les IPR de sciences, le stage ne peut malheureusement pas accueillir tous les candidats. Le projet est supporté par Sciences à l'école, un dispositif ministériel fondé en 2004 dont l'objectif est de promouvoir la culture scientifique et technique ainsi que l'enseignement scientifique auprès des élèves de tout horizon.

Actuellement, le GANIL ouvre ses portes à plus de 300 chercheurs par an répartis dans plus de 15 pays différents. Même si la majorité viennent de France ou d'Italie, l'Inde, la Roumanie, les USA ou encore le Japon envoient leurs scientifiques pour réaliser des expériences dans des conditions que seuls les accélérateurs du site permettent.

Le GANIL, c'est aussi 240 personnels permanents du CNRS et CEA (ingénieurs, techniciens, chercheurs), du tourneur-fraiseur au chercheur, chacun participe à la réalisation des expériences et fait avancer la recherche. Il n'y a pas forcément besoin d'avoir un doctorat si on veut participer.

Quel programme ?

Le stage débute par une présentation de Fanny Farget du GANIL, de ce que les chercheurs y font, de son avenir en termes d'évolution avec la construction d'un nouvel accélérateur. Puis Nicolas Arnaud directeur de recherche explique ce qu'est l'Institut National de la Physique Nucléaire et Physique des particules (IN2P3) du CNRS. Une présentation de "Sciences à l'école" est réalisée par Etienne Martel, docteur en astrophysique.

S'en suit une visite des installations par deux chercheurs du GANIL. Du poste de contrôle où l'on peut voir chaque ligne du parcours du faisceau jusqu'à la salle d’expérience. Tout le GANIL s'ouvre aux enseignants.

Deux conférences ont eu lieu :

• Sur la physique du GANIL par Fanny Farget du GANIL
• Sur l'éléctronucléaire par Nathalie Marie-Nourry du Laboratoire de Physique Corpusculaire (LPC Caen).

Les professeurs profitent de 3 cours afin de mieux appréhender les expériences qui ont lieu :

• Sur la Physique nucléaire par Olivier Lopez du LPC Caen
• Sur les accélérateurs par Bertrand Jacquot du GANIL
• Sur l'interaction rayonnement-matière/détection par Emmanuel Vient du LPC CAEN

Une découverte des applications directes des expériences du GANIL :

• Les Techniques nucléaires innovantes pour la santé par Gilles de France du GANIL
• Les matériaux sous irradiation par Isabelle Monnet du CIMAP
• L'astrophysique nucléaire par François De Oliveira du GANIL
• Les tests de radiation électronique par le CEA/DAM

Une intervention de Cédric Van Den Driessche, professeur au lycée Charles de Gaulle de Caen, a eu lieu, pendant laquelle il a présenté des applications pédagogiques autour de certaines thématiques abordées lors du stage : compteur Geiger, détection de particules invisibles, etc.

Enfin, 4 travaux pratiques permettaient aux professeurs de se placer en posture d'élèves et de séparer des particules à l'aide d'un dipôle créant un champ magnétique, de détecter des particules alpha en réglant un détecteur, de mesurer des spectres infrarouges de molécules organiques en rentrant dans le coeur d'un spectromètre, et de détecter des rayonnements gamma.

Quelques retours des enseignants de l'édition Argon ?

A la fin de cette semaine de formation, voici quelques retours des participants :

"Les quatre journées s'enchaînent assez rapidement, le contenu est dense mais cela fait du bien de se retrouver à la place des élèves. Cela permet de pouvoir adapter son enseignement futur".

"Les notions sont parfois un peu complexes, mais la répétition lors des cours, des travaux pratiques et des conférences, qui utilisent le même vocabulaire, permet d'intégrer des connaissances nouvelles et d'acquérir de nouvelles compétences".

"La prise en charge dès la sortie du train, l’hébergement, sont très bien. Mieux serait difficile."

"Les outils pédagogiques proposés peuvent être utilisés dans nos cours".

"Les repas en commun permettent des discussions informelles toujours fructueuses. Cela permet aussi de prendre des contacts au sein du GANIL ou auprès de professeurs d'autres régions".

Contacts

Pour tous les détails sur l'accueil, la prise en charge lors du stage, vous pouvez contacter les deux personnes suivantes :

Assistante de direction du GANIL : Pupin Stéphanie (email : stephanie.pupin@ganil.fr)

Service communication du GANIL : Tence Magali (email : magali.tence@ganil.fr)

Si vous désirez un retour plus exhaustif sur le stage et son contenu, vous pouvez contacter le conseiller en Culture Scientifique, Technique et Industrielle :

Giovanni Roux (email : giovanni.roux@ac-normandie.fr)